Nouvelles 2018
Pour marquer dignement la fin des commémorations du centenaire de la guerre de 14-18, l'association Castellum a entrepris de réunir en un seul lieu (la salle polyvalente du Castellet) la totalité des expositions des quatre années précédentes et d'y adjoindre le travail de l'année en cours. Au total soixante-neuf panneaux ont été consacrés aux soldats du Val de Rancure (Le Castellet, Entrevennes et Puimichel) tombés sur les champs de bataille ou des suites de leurs blessures. Tous sont Morts pour la France et l'hommage qui leur a ainsi été rendu est un sujet de fierté pour l'association. Bien d'autres sujets ont été abordés pendant ces cinq années de mémoire, tels que les nombreux liens de parenté qui unissaient entre eux ces malheureux soldats. De grandes batailles ont également été le sujet d'études, ainsi que la situation en Serbie ou le recours au corps expéditionnaire russe, sujet dans l'ensemble assez méconnu. Les armes nouvelles de ce premier conflit d'un tout autre genre que les précédents ont été traitées : chars d'assaut, canons à longue portée, ballons fixes et dirigeables, avions de guerre, sous-marins… De nombreux courriers entre les soldats et leurs familles ont pu être exposés (lettres et cartes postales). Par ailleurs de nombreux autres sujets ont fait l'objet d'études comme par exemple l'utilisation d'un nouvel argot dans les tranchées, les chansons de guerre (bellicistes ou au contraire pacifistes), l'importance des femmes pour faire fonctionner le pays, la photographie de guerre, etc. Enfin les carnets de textes et de dessins de Germain Allard (ancien maire du Castellet) ont été de nouveau largement exposés.
Quant aux sujets spécifiquement étudiés cette année, ils concernaient la médecine et la chirurgie (réorganisation des services archaïques de l'armée, progrès des traitements, naissance de nouvelles spécialités pour faire face aux nombreuses mutilations telles que l'othopédie ou la chirurgie maxillo-faciale), la place des différentes religions sur le front et les conséquences pour l'avenir d'un armistice sans concessions pour le vaincu, ferment de la montée du nationalisme et de l'arrivée du nazisme.
Les carnets de Germain Allard sont un témoignage de la vie des poilus avec de superbes textes et de magnifiques dessins.
Le courrier était le seul lien entre les soldats du front et leurs familles et amis. Un courrier indispensable pour le moral des troupes.
Dans cette grande boucherie de 14-18 nous n'avons pas oublié ceux qui sont revenus vivants mais traumatisés à vie.
Tous ceux de nos trois village ont été listés ainsi que ceux nés ailleurs mais y résidant au début du conflit.
Ce fut un immense travail pour nos généalogistes d'établir tous les liens de parenté entre les soldats tués dans cette guerre.
Énorme travail de recherche également pour situer précisément sur une carte les lieux exacts de leurs décès.
Un des thèmes particulièrement étudiés cette année concernait la médecine et la chirurgie et leurs progrès pendant et après le conflit.
Autre thèmes : les différentes religions sur le front et… les conséquences à terme d'un armistice mal préparé.
Petit retour aujourd'hui très étonnant sur les activités de nos populations en 1914.
Explications sur la méthodologie du travail et mise en lumière d'autres conséquences désastreuses de cette guerre.
Hommage aux soldats tués la dernière année du conflit… au Castellet…
… à Entrevennes, avec un soldat mort en 1919 des conséquences de ses blessures…
… et à Puimichel…
… qui a compté de plus grand nombre de morts cette année-là et…
… les années suivantes, jusqu'en 1923.
Au total huit morts pour Puimichel (deux au Castellet et deux à Entrevennes).
Tous les panneaux des soldats tués les années précédentes ont été mis à disposition des visiteurs de l'exposition.
La salle polyvalente a été utilisée en totalité pour cette rétrospective avec occupation des grilles amovibles au centre de la pièce…
… et avec accrochage de très nombreux panneaux sur les murs.
Même le renfoncement de l'arrière-salle a été mis à profit pour exposer également quelques ouvrages consacrés à ce sujet.
Cela a permis en particulier d'afficher l'énorme carte situant exactement les lieux de décès de tous ces soldats.
Des médailles ont été exposées dans la petite table-vitrine, surmontées d'un rappel des soldats ayant obtenu la légion d'Honneur.
Pour accueillir les visiteurs Castellum avait choisi d'orner la grande vitre de la salle polyvalente d'agrandissements de quelques unes
des plus belles cartes postales valorisant des actions héroïques et la fin du conflit.
Quant à la porte d'entrée, elle rappelait que bien des villages ont honoré leurs morts avec des monuments pacifiste et que
la Guerre à la Guerre avait été déclarée par l'association de la Paix par le Droit.
Dimanche 3 juin 2018. Notre village accueille pour la quatrième année consécutive plus d'une centaine de bénévoles pour la journée citoyenne. Avec les risques de pluie annoncés par la météo (heureusement on y a échappé) et avec d'autres manifestations toutes proches à cette même date, c'est un beau résultat ! Le succès est donc toujours là, ça ne faiblit pas et ce rendez-vous s'installe de façon très solide.
Il devient IN-CON-TOUR-NA-BLE !
Inscription
Alors que les employés et les conseillers municipaux, chargés par le maire d'encadrer les différents ateliers, arrivent à 8 heures, les participants commencent, eux, à se présenter une demi-heure plus tard. Un petit badge portant leur prénom et leur nom permet à chacun de savoir qui est qui, car notre commune, mine de rien, comporte quelque 300 habitants et les différents quartiers ne se jouxtent pas…
Et pour bien travailler il faut être bien réveillé. Quoi de mieux qu'un bon café et un petit en-cas pour se mettre en forme ?
Ah oui, aussi… cette année, pour laisser une trace indélébile de leur passage dans les siècles des siècles, les participants sont invités à laisser leur empreinte – au sens propre – en appliquant leur doigt préalablement imbibé d'encre (c'est moins propre) sur un tronc d'arbre dessiné pour le remplir de feuilles qui, au moins, ne tomberont pas à l'automne.
Équipe "abri de calèche"
Trônant sur le parking du quartier des Bernards, une ancienne calèche – ou plus exactement une jardinière hippomobile – est protégée par un abri. Or les plaques en plexiglass et la structure métallique de cet abri ont besoin d'un bon coup de rafraîchissement (c'est aussi le cas de la calèche, mais ce sera pour plus tard). Eau chaude et savon pour le plexi, peinture noire pour le métal… une équipe de choc mène à bien cet atelier en à peine plus des trois heures prévues.
Équipe "enfants"
Pendant que les parents sont occupés, il faut bien que les enfants le soient aussi. Une équipe se met donc au travail pour les encadrer. Au programme, plantation de fleurs dans les jardinières suspendues aux lampadaires : remplir de bonne terre et de terreau, répartir et disposer les différentes variétés de fleurs, les arroser pour leur assurer un bon départ, voilà qui prend une bonne partie de la matinée. Rassurez-vous on ne va pas les forcer à aller suspendre les lourds récipients. Nos employés s'en chargeront plus tard.
Et puisqu'après cela il reste un peu de temps, nos chers bambins s'amusent à décorer avec des pinceaux multicolores des "briks" de jus de fruit peints en blanc et ouverts d'un trou rond pour en faire des nichoirs à oiseaux.
Équipe "chaises de la commune"
Pour la deuxième année un atelier est mis en place pour nettoyer les chaises de la salle polyvalente. Et une fois par an, ce n'est pas du luxe. Car elles sont certes utilisées par les groupes qui louent la salle au cours de l'année, mais elles sont rarement rendues propres : traces de gras, de jus de fruit, de coca-cola, etc. Allez, c'est reparti pour un an…
Équipe "porte de la mairie"
Nos employés municipaux avaient longuement décapé la grande et vieille porte en bois de la mairie : un travail de longue haleine, tant les couches de peinture étaient anciennes et… très dures. Les fissures avaient également été rebouchées. Une bonne couche de lasure et de vernis peut donc être appliquée pour un aspect flatteur, bien rénové, ainsi que pour une bonne protection qui durera peut-être bien encore une centaine d'années. Non ? Vous avez raison : il y aura d'autre journées citoyennes ;-)
Équipe "cimetière"
Entretenir ce lieu de repos éternel n'est justement pas… de tout repos. Merci aux bras qui viennent remuer des centaines de kilos de gravier pour combler les trous des allées et les rendre plus agréables et plus sûres à ceux qui vont se recueillir auprès de leurs chers disparus. Merci à ceux qui enlèvent les mauvaises herbes. Merci à ceux qui commencent à élaguer les disgracieuses branches rebelles des cyprès.
Équipe "lac"
Le lac du Castellet est un but de promenade pour bien des résidents ou des visiteurs. La fraîcheur du lac, l'ombre des arbres, le murmure de l'eau qui coule (quand elle coule) ou le chant des oiseaux sont un ravissement. Mais pour que le plaisir soit complet, il faut que le sentier de promenade soit praticable – ainsi que les zones de repos – et net de toute végétation superflue. Non, on n'aime pas les ronces sur les chemins et les plantes qui grattent sous les fesses quand on pique-nique… Alors il faut les bénévoles bien équipés.
Équipe "monument aux morts"
L'an dernier on avait "kärchérisé" le monument aux morts pour enlever les zones de mousse et de moisissures qui l'avaient recouvert au fil des décennies. La pierre a retrouvé de sa fraîcheur d'origine. Restait à raviver, d'un coup de pinceau aussi subtil que précis, les noms des disparus de la guerre de 14-18. Chose faite grâce à une équipe de peintres attentifs et pleins de bonne humeur.
Équipe "clocher"
Ah, ce clocher ! Ouvert aux quatre vents pour que les cloches s'entendent à l'entour, il laisse passer les poussières et autres saletés – parfois même de petits animaux viennent s'y piéger. Tout cela se retrouve par terre, dans un petit carré poussiéreux plein de toiles d'araignées. Un bon coup de balai et de frottoir… il n'y paraît plus rien. Et comme cela se fait en (presque) rien de temps, pourquoi ne pas en profiter pour donner un bon coup de vernis à la porte ? Ben, tiens… on va se gêner…
Équipe "archives"
Ah, c'est sûr qu'il faut s'y connaître. Le nettoyage attentif et précautionneux des archives ne peut pas être confié à n'importe qui, d'autant qu'il faut en même temps tout classer, mettre à l'abri et répertorier. Heureusement notre équipe choc est spécialisée depuis des années dans le dépoussiérage des vieux papiers ;-)
Équipe "repas"
Dire que cette équipe est la plus chère à nos cœurs serait faire ombrage aux autres équipes tout aussi méritantes. Alors disons simplement que c'est l'équipe la plus chère à nos estomacs affamés au terme d'une matinée bien occupée. Et bien sûr, comme tous les ans les enfants participent – sous le contrôle attentif des adultes – à l'élaboration des délicieux desserts qui apportent leur note de douceur exquise.
Équipe "rustol"
Les magnifiques grilles en fer forgé du jardin de Clément, les amusant portails d'entrée et les outils agricoles exposés ont besoin tous les ans d'une bonne couche de protection pour leur éviter de rouiller. À vos pinceaux et à vos pots de rustol, Messieurs et Dames ! Grâce à votre "jus de coude" nous avons sûrement au Castellet le plus beau jardin d'enfants de France. Non, plutôt du monde. Enfin, quoi, de la galaxie. Surtout que le tant désiré portail à double ventail vient enfin d'être terminé et installé. Allez, admirez-moi ça !
Équipe "déchèterie"
Peut-il y avoir des déchets dans une déchèterie ? Bien sûr, c'est même prévu pour ça ! Alors pourquoi aller la nettoyer ? Parce qu'elle est souillée par des détritus parfois mal vidés dans les conteneurs, parce que des papiers ou des cartons s'envolent au vent, parce que les déchets verts ont tendance à s'éparpiller et surtout parce que les abords sont envahis par les mauvaises herbes qu'il faut arracher ou couper pour les jeter enfin… à la déchèterie :-(
Équipe "city-stade"
L'entretien régulier de notre petit stade multi-activités est un gage de durée dans le temps. Aussi tous les ans une équipe s'attache-t-elle à revernir toutes les boiseries et à surveiller les petits détails. Ainsi toute l'année – et tout l'été en particulier – nos enfants et nos ados peuvent aller se dépenser en toute sécurité et avec un immense plaisir. Euh… il paraît qu'ils doivent parfois jouer des coudes pour se faire une place, car les adultes ne sont pas en reste pour profiter des lieux ;-)
Équipe "sentiers"
Permettre un meilleur accès à certains sentiers de promenade autour du village, tel était le but fixé à cette équipe. Gros travail d'élagage et de nettoyage. Et résultat parfaitement atteint. Bravo à ceux qui manient avec élégance et précision le sécateur et la machette.
Équipe "reportage"
Un seul homme pour tout photographier… Par chance Sauveur est un cycliste endurant qui a fait de nombreux allers-retours avec son Nikon en bandoulière pour rapporter un témoignage visuel de cette belle journée.
Ouf, enfin terminé… on passe à l'apéro et au repas !
Quoi de mieux, après trois heures harassantes passées à rigoler avec les voisins, les amis, les copains (et à fournir un travail appréciable en même temps), qu'un apéro rafraîchissant suivi d'un repas convivial sous les barnums, devant la salle polyvalente ? Pizzas, chips, pissaladières, riz aux deux sauces, saucisses grillées, salade, fromages et desserts préparés avec application par des enfants… et distribués par le maire en personne… Ça s'appelle "mouiller la chemise".
Remise des diplômes
Comme tous les ans les participants à cette quatrième journée citoyenne du Castellet ont droit à un diplôme remis par le maire Henri Garcia attestant de leur présence et de leur sens des valeurs civiques. Ces diplômes sont remis atelier par atelier, en commençant par les enfants, et ils sont accompagnés d'un "magnet" humoristique réalisé spécialement pour la circonstance, à "péguer" sur le frigo pour garder en permanence sous les yeux le téléphone et l'adresse mail de la mairie ainsi que l'adresse du site internet du village.
Le passage de témoin
La journée citoyenne s'adresse à tous : les habitants permanents, les résidents secondaires, les vacanciers et même les habitants de communes voisines qui aiment Le Castellet. Femmes et hommes, adultes et enfants, jeunes et vieux… le but de la journée est de permettre à tout un village de se rassembler sans distinction aucune. Pour preuve de ce large éventail du vivre ensemble, la plus jeune participante, Marie Delbaère, dans les bras de sa maman Barbara, côtoie ici le doyen de la journée, Maurice Regnier.
103 participants, dont 19 enfants
La mairie tient à remercier les Ets Mosconi d'Oraison qui ont gracieusement fourni la collation matinale de mise en train et le restaurant Le Grand Pré qui a offert l'apéritif. Elle tient aussi à féliciter toutes les personnes qui ont fait l'effort de participer à cette journée. Elle adresse encore ses meilleures pensées et ses bons souhaits à tous ceux qui auraient aimé y participer, mais qui en raison de leur âge ou d'une santé défaillante n'ont pu se déplacer. Enfin elle se réjouit de l'ambiance très amicale qui permet à tous de mieux se connaître et s'apprécier. C'est le premier but de cette manifestation qui visse essentiellement à créer du lien social.
Adultes
Amoros Jacqueline
Amoros Mickaël
Amoros Paul
Armelin Jean-Pierre
Bassuel Isabelle
Bassuel Yannick
Bassuel Thomas
Beaudun André
Beaudun Colette
Blain Marilène
Bonnafoux Christine
Bonnafoux Éric
Bonnafoux Marie-Bénédicte
Boudet Annie
Boudet Philippe
Boutin Frédéric
Boutin Pascale
Buisson Hélène
Civiletti Lucette
Civiletti Sauveur
Coulet Philippe
Cros Marion
Degiovanni Geneviève
Delbaère Luc
Delbaère Barbara
Di Giovanni Antoine
Di Giovanni Gisèle
Dolidon Sylvain
Dolidon Charlène
Dumouchet Laetitia
Gaiffe Pascal
Garcia Henri
Giraud Annie
Gouin Benoît
Guillermin Laetitia
Jourdan Emmanuelle
Jourdan Léa
Klutchnikoff Marie-Paule
Klutchnikoff Serge
Ligonesche Claudine
Ligonesche Philippe
Machu Eric
Machu Sandrine
Machu Thomas
Machu Édith
Machu Mireille
Machu Renaud
Mechin Baptiste
Mechin Jean-Baptiste
Mechin Maxime
Mechin Valérie
Merlin Jean-Pierre
Merlin Régine
Minard Carine
Mosconi Alain
Mosconi Marie-Christine
Murillo Sandrine
Pellautier Lucienne
Perfetti Chantal
Perfetti René
Piquette Christine
Peyre André
Peyre Patricia
Rance Audrey
Reboul Christine
Reboul Claude
Reboul Olivier
Reboul Séverine
Reboul Stéphane
Regnier Anne-Laure
Regnier Maurice
Regnier Paul-David
Roche Cécile
Roman Jeanne
Roman Maximin
Supper Christelle
Testut Denis
Testut Rose
Tichené Edith
Tichené Jean-Pierre
Tourault Chantal
Tourault Christian
Tsamen Aziz
Van Melle Erick
Enfants
Bassuel Clairine
Bassuel Mélanie
Coulet Margot
Delbaère Clélia
Delbaère Marie
Dolidon Axel
Dolidon Emy
Gaiffe Nathan
Gaiffe Nicolas
Guillermin Luna
Guillermin Théo
Jourdan Aline
Jourdan Jessy
Ligonesche Manon
Menez-Supper Éloane
Reboul Emma
Reboul Nathan
Tsamen Adrien
Tsamen Loukas
Cette année l'assemblée générale de l'association Castellum s'est tenue le dimanche 29 avril dans la salle polyvalente. Au programme bien sûr la validation du bilan moral et du bilan financier, mais aussi l'occasion de se rassembler agréablement entre amis.
Après le quart d'heure provençal, le président ouvre la séance à 11 h 48. Vous trouverez en fin d'article l'intégralité du compte-rendu
de cette assemblée générale…
… qui s'est terminée par des questions des membres de l'asso – après approbation unanime de tous les points à l'ordre du jour.
Après avoir mis à l'honneur Maryse Mistral qui a préparé l'essentiel du repas (un civet de sanglier digne du meilleur des chefs),
les participants ont commencé leurs discussions amicales autour du verre de l'amitié dégusté avec modération.
Discussions personnelles entre amis, voisins de près ou de plus loin (Sigonce ou Forcalquier par exemple)…
… ou discussions axées sur le patrimoine avec nos amis et camarades des associations Les Amis des Mées et Rancure.
Une longue tablée a réuni les trente-deux membres présents de l'association.
Maryse et Louis Mistral ont été bien entourés et choyés par la "chourmo" de Castellum pour leur générosité.
Et tout le monde a apprécié la salade castelliane qui précédait le plat que tout le monde attendait…
… le fameux civet de sanglier de Maryse, servi à profusion…
… et tellement apprécié que – à l'instar des collégiens – tout le monde a réclamé du rab'.
Le dessert (avec des merveilles encore préparées par Maryse !) accompagné d'une boisson à bulles (bien sûr avalée modérément)
aurait dû clore cette belle assemblée…
… mais c'était sans compter – encore une fois – sur Louis qui a régalé tout le monde avec une délicieuse infusion "maison".
Compte-rendu de l'assemblée générale
Votants
Castellum comptait l’an dernier 55 membres (dont les membres d’honneur).
Cette année 30 membres sont présents : Ailhaud Marcelle, association Les Amis des Mées, Armelin Jean-Pierre, Beaudun André, Beaudun Colette, Begliomini Henri, Begliomini Mireille, Brochier-Marino Janine, Chenault Michèle, Dalquier Clotilde, Degiovanni Geneviève, Garcia Henri, Giraud Annie, Gouin André, Gouin Marie-Claire, Grouiller Lucien, Grouiller Odette, Klutchnikoff Serge, Klutchnikoff Marie-Paule, Machu Mireille, Magnan Richard, Mistral Louis, Mistral Maryse, Parigi Emilienne, Poma Nadia, Robert Alain, Testut Denis, Testut Rose, Tourault Christian, Tourault Chantal.
16 membres sont représentés par leur pouvoir : Armelin Jacqueline, Bazzoli Joseph, Blanc Robert, Blanc Marianne, Botosezzy Catherine, Digiovanni Gisèle, Digiovanni Tony, Koch Marcel, Laurent André, Laurent Gilberte, Ligonesche Philippe, Ligonesche Claudine, Machu Édith, Nicolas Robert, Nicolas Simone, Ollivier Gérald.
Seuls 46 membres sont donc à jour de leur cotisation à la date de l’AG.
Le président ouvre la séance à 11 h 48
« Chers amis bonjour,
Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue et avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais vous transmettre les excuses d’un membre éminent de l’association, Serge Sardella, qui ne peut être présent et qui le regrette. Je voudrais vous remercier pour votre fidélité et votre soutien depuis treize ans à notre association. Mes remerciements concernent également les associations amies que sont Les Fileuses d’Oraison, Les Amis des Mées et Rancure avec lesquelles nos rapports sont toujours aussi étroits et fructueux.
Mais je voudrais dire aussi tout mon bonheur de président d’avoir pu compter depuis treize ans sur l’appui sans condition de notre maire Henri Garcia. Lorsque je parle avec d’autres responsables d’associations, je constate la chance que nous avons de disposer de moyens importants par la subvention qui nous est accordée chaque année, par les locaux mis à notre disposition, par l’impression gratuite de tous les documents pour les expositions que nous faisons, ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres communes. Il est vrai que Castellum, en retour, s’est toujours appliqué à valoriser le patrimoine communal, ce qui est bien normal… puisque c’est l’objet-même de l’association : reconstruction des oratoires, mise en valeur des outils agricoles (mise en œuvre cette année), éditions multiples de livres, parcours historique, devoir de mémoire, etc.
Je voudrais sortir un instant de mon rôle de président – puisque je quitterai mes fonctions en octobre – pour vous dire aussi tout le plaisir que j’ai eu personnellement avec vous tous depuis treize ans. Cette expérience restera pour moi un grand moment de mon existence.
Et j’en viens maintenant à l’objet de notre réunion, l’AG de 2018.
Je prends acte du nombre des membres présents ou représentés que vient de me transmettre notre secrétaire Annie Giraud ce qui assure largement le quorum requis. »
Le président rappelle l’ordre du jour :
- Présentation puis vote des bilans moral et financier ;
- Renouvellement du conseil d’administration et du bureau dans la foulée ;
- Projets ;
- Questions diverses.
Exercice 2017 - Bilan moral
Le président rappelle les actions de Castellum en 2016 :
• Participation aux AG des Fileuses d’Oraison, des Amis des Mées et de Rancure.
• 1er novembre 2017 - fleurissement de la tombe des Itard grâce à Annie Giraud qui s’en charge.
• 11 et 12 novembre 2017 - Centenaire 14-18 - dans la salle polyvalente du Castellet.
• Fiches soldats MPLF du VdR - merci aux deux Philippe et à Claudine.
• Cousinages entre ces soldats.
• Articles d’ordre historique et général sur cette période de guerre.
• Novembre 2017 - maquette, numérisation et mise en pages de l’ouvrage d’André Laurent édité au compte de l’ANACR04, La Résistance sur les plaines entre Asse, Bléone et Durance.
• Décembre 2017 - participation à l’exposition des Fileuses à Oraison sur Les santons.
• Site internet - comme tous les ans Castellum prend en charge la partie rédactionnelle du site de notre village, Alan Garcia s’occupant, lui, de toute la partie technique.
• Numérisation du fonds photo de René Richaud, ancien photographe à Oraison - réalisée pour l’association Rancure.
Le président soumet le bilan moral à l’approbation.
- Approuvé à l’unanimité.
Exercice 2017 - Bilan financier par la trésorière
Le président laisse maintenant la parole à la trésorière Mireille Machu pour le bilan financier :
« Rappelez-vous : l’an dernier, avec la construction de l’oratoire Saint-Pierre et la facture d’imprimerie du livre sur les édifices religieux du Val de Rancure, notre exercice s’était soldé par un déficit d’un peu plus de 3500 €. Cette année nous renouons avec un exercice excédentaire.
L’année a été plutôt calme. Au chapitre des recettes il y a bien sûr les cotisations (nous avons eu 105 € de moins que l’an dernier) et la subvention de la mairie ainsi que quelques ventes de livres et le montant du repas annuel du jour de l’AG. Au chapitre des dépenses il y a l’assurance de l’association, un peu de matériel de bureau, les achats pour les réceptions (repas annuel de l’AG, apéritif pour l’expo du centenaire de 14-18, boissons et goûters pour les enfants lors des spectacles qui nous sont offerts par le Conseil départemental et par la DLVA, etc.) et matériels divers pour les expositions et pour le rangement tels que portants, étagères, etc.
Le 1er janvier 2017 nous avions 781,29 € en banque et nous avons fini l’année avec 1441,39 € sur le compte. Le montant de notre livret A s’élève, lui, à 5074,00 €. Nos réserves sont donc remontées à 6515,39 € et sont affectées à nos projets en cours ».
Le président reprend la parole et remercie Mireille pour cet exposé. Il rappelle que la totalité des comptes est à disposition pour consultation.
Le président soumet le bilan financier à l’approbation.
- Approuvé à l’unanimité.
Renouvellement du conseil d’administration et du bureau
Avant de passer au renouvellement du conseil d’administration, le président en rappelle la composition : ARMELIN Jean-Pierre, BEAUDUN André, BEAUDUN Colette, BOTOSEZZY Catherine, GARCIA Henri, GIRAUD Annie, GOUIN André, LAURENT André, KLUTCHNIKOFF Serge, KLUTCHNIKOFF Marie-Paule, MACHU MALYCHKINE Mireille, MARTIN-CHAVE Catherine, POMA Nadia et LIGONESCHE Philippe. Selon les statuts un tiers de ces membres ont été tirés au sort pour être renouvelés : KLUTCHNIKOFF Serge, ARMELIN Jean-Pierre, MARTIN-CHAVE Catherine et BOTOSEZZY Catherine. Le président fait appel aux candidats qui souhaitent entrer au conseil d’administration. Aucun nouveau candidat ne se présentant, il propose de reconduire le conseil d’administration.
Le président soumet l’élection du CA à l’approbation.
- Approuvé à l’unanimité.
Le président demande alors au conseil d’administration d’élire les membres du bureau. Il rappelle qu’il a pris la décision irrévocable de présenter ma démission au plus tard le jour de son 70e anniversaire, soit le 5 octobre 2018. Une équipe rajeunie se mettra en place afin d’assurer la pérennité de Castellum. En attendant il propose de reconduire une nouvelle fois le bureau : Serge Klutchnikoff, président - André Beaudun, vice-président - Annie Giraud, secrétaire - Mireille Machu, trésorière. Le conseil d’administration se réunira de nouveau en octobre pour le renouvellement du président après ma démission.
Le président soumet au CA la reconduction du bureau.
- Approuvé à l’unanimité.
Projets
Pour terminer son exposé, le président souhaite parler des projets pour 2018, projets nouveaux et poursuite des projets restant en suspens.
• Poursuite et fin du Centenaire 14-18 avec des panneaux historiques et la généalogie des MPLF réalisée par Claudine et Philippe Ligonesche et Philippe Coulet. Merci au passage à l’association Rancure pour la communication de certains panneaux qui seront exposés. Le président remercie aussi personnellement son ami Yves Boffetty, membre de Rancure, qui a bien voulu apporter son expérience professionnelle à la correction de panneaux consacrés à la médecine.
• Lecture de courriers de soldats de 14-18 par l’association Les Amis des Mées.
• Participation d’A. Laurent et de lui-même à la suite d’un livre sur la Résistance en VdR.
• Étude sur le travail des agriculteurs (évolution des habitudes, outils, photos anciennes…).
• Scénographie des outils agricoles à main (conservatoire de la mairie).
• Impression de panneaux sur le gros outillage agricole (conservatoire de la mairie).
• Panneaux explicatifs sur les plantes locales (Jardin de Clément).
• Poursuite de la numérisation de photos anciennes (collections privées).
• Création d’une expo permanente Souvenirs d’école (à la bibliothèque -
appel est lancé à tous pour sortir leurs photos d’école, celles de leurs parents, pour les numériser).
• Achat de deux disques durs (non effectué en 2017) pour la gravure de toutes les archives de Castellum (constitution, courriers, livres édités, expositions, numérisation des fonds de photos anciennes prêtées, photos personnelles de S.K. concernant le village de 2000 jusqu’à maintenant) - un des disques durs restera au village, l’autre sera ultérieurement confié aux Archives de Digne.
• Numérisation des archives communales (après visite du directeur des Archives de Digne), projet n’ayant pu être mené en 2016.
• Participation aux diverses animations de la Médiathèque départementale et peut-être des Lectures d’archives si elle le propose encore cette année.
Questions diverses…
À la fin de l’assemblée générale un échange a eu lieu entre les adhérents de l’association.
Marie-Claude Dalquier a un ami qui écrit un livre sur les vieux outils, ce qui pourra être bien utile pour l’écomusée qui va être mis en place par Castellum en collaboration avec la municipalité.
Nadia Poma connaît un metteur en scène qui pourrait réaliser un reportage sur cet écomusée.
Michèle Chenault parle d’un ouvrage sur le Rancure écrit par André Laurent. L’association Rancure, dont elle est la présidente, pense lancer une souscription. Castellum pourrait être le relais de cette souscription.
Alain Robert s’exprime au nom des Amis des Mées pour dire les liens qui se sont tissés au fil des années entre les deux associations, il souligne avec humour que même si Le Castellet n’est plus dans le canton des Mées, ni dans la même agglo, ces liens perdurent. Cette association propose de venir faire des lectures de lettres de poilus. Les Amis des Mées possèdent un fonds important de vieux outils. Un prêt ou même un don à Castellum peut être envisagé.
Jeanine Marino propose de contacter la compagnie théâtrale Mobile Compagnie pour faire une animation autour des outils.
Le président offre un bouquet de fleurs à Maryse Mistral en remerciement du civet de sanglier qu’elle a cuisiné pour le repas.
Le maire Henri Garcia prend la parole pour apporter une critique. Cette assemblée générale est certes conviviale mais c’est un supplice de respirer les effluves du civet qui mijote juste à côté ! Il dit « certes la commune donne une subvention de 700 € à l’association Castellum, mais le village ne compte que deux associations. La commune donne peut-être beaucoup, mais ce que Serge a donné à la commune, c’est énorme : le parcours historique, les journées festives, la reconstruction des oratoires, les livres d’André Laurent, le bulletin municipal, le site internet, la numérisation des vieux documents… Le rôle moteur du président est primordial et Serge par son souci de la qualité du détail, des relations avec les autres a su insuffler à Castellum un bel esprit. J’ai plus l’impression d’assister à une réunion d’amis qu’à une assemblée générale »
Le maire demande à l’assemblée présente d’applaudir Serge qui préside sa dernière assemblée générale.
Plus personne ne souhaitant prendre la parole, le président ferme la séance à 12 h 15.
Samedi 19 mai 2018 - 16 heures : les barnums avaient été installés en prévision d'un beau soleil printannier à l'occasion de la remise de la décoration de chevalier dans l'ordre national du Mérite à notre doyen André Laurent. Mais le soleil s'est caché et des trombes d'eau ont obligé un repli stratégique dans la salle polyvalente pour cette cérémonie. Heureusement le soleil était à l'intérieur des cœurs…
La salle polyvalente du Castellet était bondée lorsque la cérémonie s'est ouverte.
Le maire Henri Garcia a tenu à rappeler la place qu'a tenue André Laurent dans notre village et ce qu'on lui doit aujourd'hui.
M. Bernard Simon est ensuite intervenu pour expliquer ce qu'est l'ordre national du Mérite.
Puis Mme Chantal Nervi a fait une petite introduction émouvante pour présenter le nouvel impétrant…
… avant de lui épingler la croix bleue à six branches au revers du veston.
Au comble de l'émotion André Laurent a réussi à prendre la parole pour mettre essentiellement à l'honneur son épouse et sa famille.
L'auditoire a pu ainsi découvrir les liens solides de la famille Laurent ainsi que ses multiples amitiés dans le "ciment" du village.
Olivier a brossé ensuite le portrait professionnel de son père et ses nombreuses réussites en architecture…
… avant que les quatre petits-enfants, Maxime et Guillaume pour les garçons, Marine et Chloé pour les filles, ne rendent
un hommage appuyé à ce grand-père adoré.
À côté du drapeau, la photo-souvenir a marqué la fin de la cérémonie, juste après que l'assemblée eut chanté La Marseillaise.
Fin de cérémonie, mais pas de soirée : les participants ont eu le temps de découvrir une petite exposition consacrée à André Laurent…
… avec tous les livres qu'il a écrits sur sa Haute-Provence et sur l'architecture…
… un résumé illustré des très nombreuses activités de sa vie…
… et les relevés des prestigieux bâtiments qu'il a effectués pour son maître, Fernand Pouillon.
Et comme André sait recevoir ses amis, il n'avait pas oublié de leur offrir un opulent et plantureux buffet apéritif pour terminer.
Tous les discours des différents intervenants
Henri Garcia, maire du Castellet
Mesdames, messieurs,
Il est, parfois, dans la fonction de maire des moments pas très agréables pour ne pas dire, même très désagréables, et puis, il est aussi, des moments qui, comme celui d'aujourd'hui, me remplissent de joie. Aujourd'hui, samedi 19 mai 2018, nous allons assister à la remise de la médaille de chevalier de l’ordre national du Mérite à notre ami André Laurent.
Madame Chantal Nervi, chevalier dans l'ordre national du Mérite, chevalier dans l'ordre de la Légion d’honneur,
Mesdames et Messieurs les conseillers départementaux,
Messieurs les maires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de vous accueillir dans notre commune du Castellet et de vous souhaiter à tous et toutes, la bienvenue.
Je le dis souvent, un village n'est pas seulement fait de pierres, de rues et de places, il est fait surtout d'hommes et de femmes qui, ensemble, concourent au bien de leur commune dans le respect des valeurs de notre République.
Tu as eu cette année, mon cher André, 90 ans et tu es devenu le doyen de notre commune. Il te faut maintenant des tonnes d'énergie et de volonté pour venir, à petits pas, à l'aide de ta canne, doucement mais sûrement, de chez toi, rue de la Patouille, jusqu'à la mairie. Mais cette énergie, cette volonté, tu les as toujours eues : celui ou celle qui en douterait n'a qu'à lire les panneaux affichés sur les murs de la salle des fêtes.
Il faut dire que l'époque où tu as vécu ta jeunesse n'était pas une époque facile. Nos collégiens, maintenant, vont à Oraison avec un bus, un bus chauffé l'hiver et climatisé l'été. À ton époque, dans les années 40, il fallait y aller à vélo à la force des mollets, par tous les temps. C'est peut-être ce qui a fait de toi le jeune homme sportif, champion départemental de cyclisme de vitesse des Basses-Alpes. C'est peut-être aussi cette volonté, cette énergie, qui ont fait de toi le jeune homme acharné aux études pour décrocher le certificat d’études primaires, les CAP, les diplômes d'Urbanisme, ton doctorat.
En dehors de cette énergie, de cette volonté, ce qui te caractérise, je pense, c'est peut-être aussi le goût d'apprendre, de connaître, le goût de collecter les renseignements, les anecdotes qui ont émaillé ta vie, ta longue vie, et qui font qu'aujourd'hui tu es devenu la mémoire de notre village. Ces témoignages tu les as mis par écrit pour notre plus grand plaisir et notre bibliothèque municipale, je dis municipale même si je sais qu'elle fait partie de notre intercommunalité la DLVA, et notre bibliothèque municipale contient nombre de tes livres : Les Portes d'antan du Castellet, l’Église paroissiale et la Chapelle du Prieuré de Saint-Pierre du Castellet, Fontaines et Lavoirs du Val de Rancure, Parcours au fil du temps… tous ces livres qui ont fait la joie et le bonheur des habitants de notre vallée de Rancure. Et je sais que la liste n'est pas close puisque tu travailles à d'autres livres…
Tu n'as pas craint, aussi, de t'investir au sein de la municipalité : tu as fait pas moins de six mandats et il a fallu que je remonte dans les archives jusqu'en 1965 pour trouver ta première élection ; j’ai bien cru, d'ailleurs, que j'allais remonter jusqu'avant ma naissance.
Ce qui me plaît, en te rencontrant André, dans mon bureau, ou au coin d'une rue du village, c'est qu'à travers toi, je revois tous ces gens qui ont fait notre village : René Barras ton camarade de classe avec qui tu as fait les 400 coups (peut-être que ça mériterait un petit livre ça et qui nous ferait sûrement sourire), Clément Giraud, Gaston, Raoul, ta maman qui arrêtait le feu, Madame Féraud, Charles Armelin… Je l'ai dit au début de mon propos : un village c'est avant tout, des hommes et des femmes.
MERCI, merci André, pour ce que tu nous as donné ; merci pour TOUT ce que tu nous as donné ; merci aussi pour ce que tu vas encore nous donner. Si cette médaille que tu vas recevoir des mains de Madame Chantal Nervi t'honore, j'ai la faiblesse de croire, si tu le permets, j'ai la faiblesse de croire qu'elle honore aussi tout le Castellet, qu'elle honore aussi tout le Val de Rancure.
Bernard Simon, délégué de l'ordre national du Mérite
L’ordre National du Mérite est une Institution républicaine née au cœur du XXe siècle, il est le second ordre national après la Légion d’honneur.
Il a pour vocation de récompenser les « mérites distingués » et d’encourager les forces vives du pays.
L’histoire de l’ordre national du Mérite
La création de l’ordre national du Mérite résulte d’une large réforme du système des décorations engagée en 1958 par le grand chancelier de l’époque, le général Catroux, , dans une France en pleine modernisation.
Déjà fondateur de l’ordre de la Libération pendant la seconde guerre mondiale, le général de Gaulle s’est impliqué tout particulièrement dans la création de ce nouvel ordre et lui assigne quatre objectifs :
Consolider l’unité nationale, cinq ans après la fondation de la Vème République
Revaloriser la Légion d’honneur qui souffrait d’une inflation du nombre des décorés à la suite des grands conflits du XXe siècle.
Harmoniser et simplifier les distinctions honorifiques.
Hiérarchiser l’échelle des mérites avec une nouvelle distinction, complémentaire, réservée aux mérites réels reconnus plus tôt.
Dès les premières promotions, des mérites très éclectiques et des carrières précoces ont été salués, illustrant une philosophie d’attribution jamais démentie à ce jour
6000 personnes ont été nommées ou promues depuis la création de l’ordre en 1963.
Organisation de l’ordre et procédure d’attribution :
L’ordre national du Mérite est doté d’un conseil de l’ordre spécifique présidé par le grand chancelier de la Légion d’honneur, chancelier de l'ordre national du Mérite, sous l’autorité du grand maître, le Président de la République.
Une triple vocation :
Traduire le dynamisme de la société.
Fédérer toutes les volontés , récompenser l’innovation et la participation au Rayonnement de la France.
Donner valeur d’exemple.
L’ordre est conçu comme une forme d’émulation pour que chacun donne le meilleur de lui-même
Reconnaître la diversité.
L’ordre du Mérite incarne enfin la diversité de la société française fondée sur la parité, ses cultures, ses origines sociales, les nouveaux secteurs économiques .
L’ordre national du Mérite garantit une véritable égalité d’accès, afin que tout citoyen méritant, quelle que soit sa place dans la société, puisse être reconnu par la nation.
Les critères d’attribution :
Pouvoir justifier d’une activité de 10 ans minimum
L’accession à un grade supérieur se fait par la preuve de nouveaux mérites.
L’ordre national du Mérite en chiffres en 2017
187000 membres, 306000 nominations depuis la création, 4600 personnes sont nommées chaque année, l’âge d’entrée moyen est de 54 ans,
L’ordre compte 3 grades : chevalier, officier, commandeur et 2 dignités : grand officier, grand’ croix.
Les promotions annuelles :
Deux promotions civiles : 15 mai et 15 novembre.
Deux promotions à titre militaire : 1er mai, 1er novembre.
Il faut ajouter que les décorés dans l’ordre National du Mérite se retrouvent dans la mesure de leur volonté au sein de l’Association Nationale des Membres de l’Ordre National du Mérite dans la quelle les valeurs de l’Ordre sont diffusées et magnifiées.
Chantal Nervi, chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre national du Mérite
M. Henri Garcia, maire du Castellet
M. Daniel Blanc, maire d'Entrevennes
M. Pierre Bonnafoux, maire de Puimichel
M. Bernard Simon, président de la section des Alpes de Haute-Provence de l'ordre national du Mérite
Madame, Messieurs les compagnons de la section de l'ANMONM,
Messieurs les présidents et membres des associations constituées,
Monsieur le porte-drapeau
Monsieur André Laurent,
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Nous sommes réunis pour honorer monsieur André Laurent né le 29 janvier1928 au Castellet ;
aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres et si chacun d'entre nous est ici, cet après-midi pour témoigner son amitié, son admiration, sa reconnaissance, nous sommes avant tout réunis autour d'un homme, dont la simplicité et l'humanisme n'ont d'égal que la valeur d'une vie au service du patrimoine architectural.
Cette reconnaissance de la nation, vient récompenser des services distingués, que tu as rendus en premier lieu, par ton activité professionnelle d'architecte et d'urbaniste. À cet égard, tu as commis un ouvrage sur les édifices religieux du val de Rancure ; en second lieu par ton activité associative et plus encore par tes services militaires puisque tu es ancien résistant. À l'âge de 90 ans, tu as écrit un nouvel ouvrage intitulé : « la Résistance sur les plaines entre Asse, Bléone et Durance ».
Cette reconnaissance de la nation te désigne comme modèle de civisme pour nos concitoyens mais constitue également une incitation à poursuivre ton engagement.
Je remercie M. Bernard Guérin, préfet des AHP, qui a adressé le mémoire de proposition le 6 avril 2016, au ministère de la culture, appuyé par M. Christophe Castaner, le 28 février 2017, approuvé par Francoise Nyssem, ministre de la culture, le 27 novembre 2017.
Au nom du président de la République et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je suis heureuse et fière de te remettre l'insigne du chevalier de l'ordre national du Mérite.
Au nom de tous nos concitoyens et de tes proches, je te présente toutes mes plus vives félicitations.
André Laurent
Monsieur Bernard GUERIN, Préfet des Alpes de Hautes Provence,
Monsieur Serge SARDELLA, Conseiller Départemental, Canton d’Oraison,
Monsieur Henri GARCIA, Maire du Castellet
Monsieur Daniel BLANC, Maire d’Entrevennes
Monsieur Pierre BONNAFOUX, Maire de Puymichel
Messieurs les présidents et membres des Associations constituées,
Madame Chantal NERVI, à qui je dois cette distinction et que je remercie infiniment,
Mes chers amis, Mesdames et Messieurs,
Nous voilà en ce jour réunis dans mon village natal à l’occasion d’une cérémonie bien particulière, honorifique qui m’est dédiée et qui m’honore. Qu’il me soit autorisé de pouvoir m’expliquer devant vous par la lecture d’un texte préalablement rédigé, doutant que je serai certainement empreint d’émotion, ce qui deviendrait forcément un obstacle a une expression orale spontanée. Cette distinction de la République, La médaille de Chevalier de l’Ordre National du Mérite, m’a été attribuée sur une proposition de M. Christophe CASTANER, Ancien Maire de Forcalquier, devenu Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre et qui a proposé à Mme Françoise NYSSEN, Ministre de la Culture, agissant au nom du Président de la République, de me décernée cette haute distinction. L’arrêté du décret du Président Emmanuel MACRON remonte au 18 novembre 2017 et est paru au journal officiel de la République Française du 21 novembre 2017. Cette distinction m’apparait comme devant être en rapport avec les missions publiques dont j’ai fait l’objet au cours de ma vie active passée. Tous ces engagements, je n’en ai cherché aucun. Ils m’ont tous été proposés à tour de rôle, émanant de personnalités diverses qui ont cru en moi et accordés spontanément leur entière confiance pour mener à bien des projets bien déterminés et variés. Si cette distinction est une raison prépondérante du bon accomplissement de ce travail, je ne peux être que doublement récompensé. Ces engagements que j’ai délibérément acceptés, sans aucune pression extérieure, je les ai accomplis avec ma seule volonté et capacité intellectuelle et morale, et leur réalisation a été pour moi, la source d’une très grande satisfaction, toutes passionnantes et enrichissantes sans avoir pensé, au préalable, à ce qu’elles pourraient être à terme la source d’une quelconque reconnaissance officielle. Cette idée là, ne m’a jamais effleuré l’esprit, ce qui me vaut de fait une certaine surprise et un certain orgueil. Je ne puis accepter aujourd’hui un tel honneur, cette médaille de l’Ordre National du Mérite de mon pays, sans y associer largement mon épouse Gilberte, étant persuadé que sans elle je n’aurais pu accomplir l’ensemble de ces actions. Elle a toujours été présente à mes cotés, me prodiguant constamment ses conseils, son soutien et ses encouragements mais aussi faire valoir ses satisfactions. Tout cela ne peut-être que source d’une encourageante émulation. Egalement je ne peux passer sous silence le soutient constant de mes enfants et petits enfants qui ont toujours été à mes cotés et que je remercie à cette occasion. J’associe aussi tout particulièrement celle qui a été à la base de cette distinction honorifique, Madame Chantal NERVI, titulaire de l’Ordre National du Mérite et Chevalier de la Légion d’Honneur, chef d’une entreprise de travaux publics de renommée nationale, ex-adjointe du maire de Manosque, Présidente du Comité d’Honneur pour les départements des Hautes-Alpes et Alpes de Haute-Provence. Je suis bien entendu très touché et honoré de l’attribution de cette haute distinction et certainement encore d’avantage du fait que celle-ci m’a été proposée par le Président de la République en personne. Pour connaître les différentes phases de mon parcours ancien, il faut remonter à l’année 1965. L’une de mes premières réalisations émane de mon voisin et camarade d’école, René BARRAS qui avait envisagé de se présenter aux élections municipales du Castellet pour en devenir le Maire. J’ai aussitôt accepté de le suivre et nous avons été élus, me faisant l’un de ses adjoints. Je m’y suis trouvé bien à l’aise puisque j’ai demeuré durant 7 mandats électifs consécutifs soit 42 ans. La population m’a toujours investi à une très large majorité, signe d’une très grande reconnaissance populaire à mon égard. En récompense, j’ai reçu en 2002 la Médaille d’Or des Elus Régionaux, Départementaux et Communaux. Je laisse à mon fils et à mes petits enfants, le soin de vous relater mon histoire passée.
Olivier Laurent
Je voudrais, Papa, faire l’inventaire de tes diverses implications qui ont débutées en 1953 à l’époque où tu n’étais encore qu’un étudiant en architecture à l’école des Baux Arts d’Aix-en-Provence. Ayant comme professeur Fernand POUILLON, tu as contribué à réaliser son idée qu’il avait en tête depuis plusieurs années, faire les relevés de tous les bâtiments et monuments anciens et classés ornant les rues et places de la cité du Roy René. Avec une poignée de camarades, vous en avez faits des relevés avec les instruments de l’époque, le double mètre et le décamètre, et dont la précision les rendait parfois périlleux.Vous en avez réalisés des planches dessinées, pour en faire un grand album appelé « Ordonnances ». C’est le premier de toute une série d’albums d’architecture qui fut suivi par les Abbayes Cisterciennes de Provence en 1967, des Baux-de-Provence en 1970 et de l’Abbaye de Cottignac en 1978. En 1955, Fernand POUILLON te confie la réalisation à Aix en Provence, d’une cité HLM communale : 200 logements à réaliser en 200 jours. Programme achevé dans les délais prescrits, ce qui te permet de mettre en évidence toutes tes qualités de coordinateur de directeur de travaux. Il n’en fallait pas plus pour que PUOILLON t’envoie sur la lancée à Alger, en Algérie, pour y édifier les cités européennes et musulmanes de Diar-el-Macoul comportant 3500 logements à construire en 350 jours. Pour pouvoir y parvenir il a fallut innover, travailler jour et nuit sans discontinue, faire les trois huit. Le chantier a été terminé comme prévu, dans les délais. POUILLON a été ravi de cette prouesse et sur la lancée, t’a demandé de partir en Iran, la patrie du Schah de Perse pour y réaliser un énorme chantier d’ampleur nationale couvrant tous le territoire iranien pour y construire des gares, des casernes, des mosquées, des écoles coraniques, des monuments commémoratifs, etc. Tu accueilles cette décision du « Patron » sans enthousiasme, aussi, lorsque tu apprends que POUILLON a du quitter précipitamment l’Iran à cause d’une maladresse qui lui est, à lui seul imputable, tu t’en trouve ravi. Le passeport peut être mis à la poubelle ! A cause de cette disponibilité, il te charge de la reconstruction du Vieux Port de Marseille que les allemands avaient dynamité durant l’occupation. Chantier important dont POUILLON en était l’architecte en chef. C’est toi qui le suppléas et assura les réunions de coordination hebdomadaires avec les autres architectes de la cité phocéenne qui avaient eux aussi des zones à reconstruire. Ce chantier te donnera l’occasion d’accomplir ce qui apparaitra comme étant une prouesse technologique jamais réalisé auparavant. De déplacer d’un seul bloc une maison ancienne et classée monument historique que l’on ne pouvait démonter pierre par pierre. Il a fallu la déplacer sur plus de 200 mètres en une seule fois, sur rails et rouleaux. Cette opération a été un succès à mettre à ton actif et largement commenté par la presse. Ensuite, POUILLON te confie la réhabilitation du quartier de la Balance en Avignon, en partie démolie par les raids des avions de bombardement lors de la libération du pays au même titre que celui du vieux port de Bastia en Corse, que POUILLON te demande de reconstruire et que tu mèneras à bien après de nombreux va et viens entre l’Ile de Beauté et le continent. POUILLON décide de transférer toute son agence de Marseille dans la région parisienne. Tu ne peux le suivre et t’établi en tant qu’architecte à Aix avec un de tes copains Yves CORDOLIANI qui deviendra par la suite ton associé. C’est à vous deux que POUILLON demande de lui succéder dans la réalisation du programme de construction de logement HLM de la Croix des Oiseaux qu’il ne peut plus poursuivre, avec l’accord du Maire d’Avignon. J’aimerais maintenant aborder les volets scientifique et littéraire qui sont également importants. En ta qualité de membre du Conseil scientifique du Parc National du Mercantour, tu te vois confier la mission de repeuplement du Bouquetin dans les Alpes du Sud. Tu t’acquittes de cette tâche de main de maître par le transport en hélicoptère de ces grands animaux entre le parc italien de Valdieri et les montagnes de Barcelonette. Cette opération à parfaitement réussi. Les bouquetins ont depuis proliférés pour le plus grand plaisirs des promeneurs. Le coté littéraire ne peut être passé sous silence avec l’écriture de nombreux livres historiques que tu as publiés. Parmi ceux-ci, l’on note celui intitulé « Controverses autour de la création d’un Parc National » en 1976, suivi du « parc national du Mercantour » sur les Alpes de Hautes Provence en 1978 écrit dans le cadre de ta thèse de Doctorat en droit d’Urbanisme et d’aménagement de l’espace. A la remise de ton manuscrit à ton professeur, Directeur de recherche, tu l’effraies par son volume, 1500 pages ! Il te demande de le réduire. L’exemplaire définitif ne comportera plus que 600 pages. Il est consultable dans toutes les bibliothèques universitaires de France. Il sera suivi par de très nombreux autres, une bonne dizaine dont certains en petite édition, tandis que d’autres le seront par l’association « Castellum » dont tu en as été le fondateur et ensuite le Président d’Honneur. Voilà Papa une belle carrière professionnelle bien rempli. Je laisse la parole à tes petits enfants qui vont compléter mon récit.
Marine Laurent
Pendant la dernière guerre, Papy, tu as accompli tes premières prestations militaires dans la Résistance parmi les soldats de l’ombre de 1944. Tu étais l’un des plus jeunes FFI âgé de 16 ans, ayant pour mission la surveillance du territoire, le renseignement et le ravitaillement des maquis dans les rangs de l’armée secrète du secteur 3 d’Oraison, où à ce titre tu reçois la médaille de bronze de la ville.
Guillaume Laurent
La paix et la République retrouvé, tu t’engages sans limite dans la création d’un sixième Parc National, celui du Mercantour, où devant ton enthousiasme, on te propose d’entrer dans son Conseil d’Administration pour en faire sa gestion. Tu deviens le représentant unique pour les Basses-Alpes et les Alpes Maritimes. En reconnaissance, on te délivre la médaille de bronze en 1985 et la médaille d’argent délivré par la société centrale Canine de Paris pour le motif de « services rendus à la Cynophilie Française ».
Maxime Laurent
Ensuite, on t’a proposé une mission au sein de la Fédération Départementale des chasseurs des Basses-Alpes où tu deviens le vice Président durant 32 ans dont 10 années de Président Adjoint. En reconnaissance tu reçois la médaille de bronze de l’Office National de la chasse en 1985 et 10 ans après, la médaille d’argent.
Chloé Laurent
Puis tu adhères spontanément et très volontiers, en 1980, à une demande émanent de l’ensemble des chasseurs et de leur association (ACCCT). Tu es nommé par la société centrale de Paris, Contrôleur National de l’élevage Canin, où tu dois sillonner de nombreuses routes de la région PACA pour accéder sur les lieux où se situent les élevages canins à des fins de contrôle. Poste important, à responsabilité nationale que tu fais avec bonheur. Après avoir réussi les examens, tu deviens juge d’exposition et d’épreuves de chasse, puis suivi de juge formateur pour la formation des jeunes juges de la Société Centrale Canine.
André Laurent
Je reprends la parole, mes chers amis, pour vous remercier de votre présence à cette cérémonie en ce jour d’allégresse et de m’entourer avec autant de chaleur le jour de ma décoration. Sachez que j’en garderai un merveilleux souvenir jusqu’à la fin de ma vie.
Pour voir l'exposition elle-même cliquez ICI
L'association Castellum a profité des célébrations du 11-Novembre pour présenter la cinquième et dernière tranche de son travail de mémoire sur les poilus du Val de Rancure tombés lors du premier conflit mondial. Cette grande rétrospective menée essentiellement par six personnes a représenté au cours de ces cinq années plusieurs centaines d'heures de travail cumulées pour les recherches et la réalisation. Le millier d'heures a même été bien dépassé. Il faut en particulier saluer le travail tout à fait remarquable des trois amateurs de généalogie, Philippe Ligonesche, sa femme Claudine, et Philippe Coulet à qui l'on doit les fiches sur les soixante-neufs Morts pour la France, ainsi qu'un énorme travail de recensement des soldats revenus vivants, la localisation sur une grande carte de tous les lieux de décès et un tableau recensant tous les liens familiaux entre les soldats disparus.
Si la salle polyvalente s'est emplie après la cérémonie officielle du 11-Novembre devant le monument aux morts les organisateurs ont toutefois regretté une participation d'ensemble très modeste. En particulier bien peu de natifs du Castellet et moins encore de nos voisins d'Entrevennes et de Puimichel, ont fait une visite de courtoisie pour saluer la mémoire de leurs aïeux qui ont donné leur sang et leur vie pour que nous puissions continuer à être un peuple libre.
Merci donc à tous ceux qui pris de leur temps pour venir découvrir l'exposition et effectuer ce devoir de mémoire.