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Ce dimanche 6 janvier 2013 la salle de l’Éden à Oraison affichait un programme alléchant, à l’instigation des associations Lei Fiéllouë d’Oraison et Castellum du Castellet. L’Escola de la Valèia se produisait en effet devant une salle comble. Au programme La Pastourala de la Valèia, une fable de Noël racontant l’histoire de la crèche. Cette pastorale originale a été écrite en 1932 par Germaine Waton de Ferry. Elle diffère en cela de la plupart des pastorales de la Provence du Sud – en particulier la Pastorale Maurel – qui datent, elles, de la fin du XIXe siècle. Et bien sûr le thème de ce spectacle si particulier est articulé autour de la vie de la vallée de l’Ubaye.
Avec une quarantaine d’acteurs de 6 à 90 ans l’Escola de la Valèia a su animer le spectacle par ses chants et par sa présence scénique. Et le texte de Germaine Waton de Ferry – du provençal spécifiquement gavot pas forcément compréhensible par tous – était parfaitement explicité en français par les commentaires de la présidente de l’association, Mme Françoise Bouscarle en avant-propos de chacun des trois actes.
Comme toutes les pastorales, celle-ci retrace l’histoire – forcément véridique – du petit enfant né la nuit de Noël que tous les bergers viennent adorer, guidés par son étoile. Dans une ambiance joyeuse, les pastres et les noctambules avinés, avec en particulier Gustas, le SDF de l’époque, vont réveiller les braves gens du coin pour leur annoncer la bonne nouvelle. Passent ainsi en revue les pensionnaires de l’hospice de Barcelonnette en chemise de nuit et toutes les petites gens qui représentent les vieux métiers : charron et lavandière, scieur de bois et fileuse, chasseur et repasseuse, pêcheur et cuisinière, allumeur de réverbères et marchande de salade, sans oublier les représentants de tous les villages de la vallée et bien sûr l’incontournable aveugle. Viennent aussi les animaux de la région présentés par le défilé des enfants, le mouton, la marmotte, l’écureuil, la flore de la vallée et des cimes. Et encore les acteurs majeurs de l’hiver alpin que sont le froid, la neige et la glace. Apothéose du spectacle, les rois mages accompagnés de leur suite viennent clore la représentation en traversant la salle avant de monter sur scène, encensant au passage les spectateurs.
Spectacle en grande partie chanté, La Pastourala de la Valèia reprend les airs de vieux Noëls traditionnels de la Haute-Provence et des hymnes et cantiques propres à Barcelonnette.
Au terme de deux heures de présence sur scène, la troupe de l’Ubaye a remporté un succès mérité avec les applaudissements enthousiastes d’un public totalement conquis.
Il est à préciser que ce spectacle a pu avoir lieu grâce d’une part à la municipalité d’Oraison qui a prêté la salle et d’autre part à notre ancienne communauté de communes ILO – avec le soutien actif de son président Jacques Échalon – qui, par son financement, avait souhaité offrir à la population ce spectacle gratuit avant sa fusion dans la communauté Durance-Luberon-Verdon Agglomération.

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La salle de l'Éden était bien remplie à l'occasion de ce spectacle de Noêl offert à la population.

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Prologue du spectacle : un chant de Noël en provençal "d'en haut".

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Première scène, l'ange annonce la bonne nouvelle aux bergers.

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Vinasse, Gustas et Chiquet, trois chenapans noctambules avinés, servent de fil rouge au spectacle de la Pastorale.

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Leur premier souci est de réveiller dans le vacarme les pensionnaires de l'hospice de Barcelonnette.

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"Ménagères matinales", les laitières n'en finissent pas de se disputer.

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Les enfants de la ville se rassemblent également pour se joindre au cortège.

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Ces futurs acteurs ont du reste enchanté les spectateurs par leur fraîcheur et leur entrain.

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C'est l'occasion pour les enfants de présenter les particularités locales, la laine des moutons…

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… ou le petit écureuil dans sa cage.

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Quant à Miéta, la repasseuse, elle n'a pas sa pareille pour tuyauter les dentelles, avec l'amidon dans son chaudron.

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Et les enfants continuent leur énumération.

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Pendant ce temps la Sainte Famille approuve – en compagnie de l'ange – devant le berceau l'ensemble de ces hommages.

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Celui des bergers qui viennent avec l'agneau.

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Et Gustas, exprime, avec des Ho, des Hè, des Tè, des Vé, son émotion davant le spectacle de la Sainte Famille.

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Vinasse et Chiquet se joignent à lui pour s'incliner devant l'enfant dans sa crèche.

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Nombreuses sont les fleurs de la montagne : lis, campanule, orchidées, édelweiss, chardon, gentiane et génépi.

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Mélie, la bugadière, apporte la caisse en bois dans laquelle elle se tient à genou pour laver le linge.

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Jaque, le scieur de long, arrive avec son instrument et un sac de sciure qu'il va offrir.

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Fineta, Filoumena, Margarita et Virginia, les vendeuses de salades des champs, apportent le produit de leur cueillette.

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Founsa, le charron, laisse en dépôt dans l'étable la dernière brouette qu'il vient de terminer.

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Choua, allumeur des réverbères, laisse sa lanterne en souvenir.

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Catatarina, la fileuse, apporte la laine pour les couvertures.

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Brountitoutéu, le chasseur de grives du vallon de Laverq, offrira ses plus beaux oiseaux au pichoun.

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Et Rioulet, le pêcheur de truites apporte sa plus belle truitelle vêtue de satin.

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Janassa, la cuisinière offre la tourte qu'elle a cuit dans son four.

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Enfin l'incontournable aveugle de naissance des pastorales est ici "une" aveugle.

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Et quand les rois mages passent dans la salle, ils n'oublient pas d'encenser le public.

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L'hommage des rois mages déposant des présents mirifiques au pied du berceau.

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Le final du spectacle, avec chants et hymnes sous les applaudissements du public.